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Le Festival du Philm
21 juin 2004

Poids léger

   

Décidément, moi je trouve que le cinéma français s'en sort plutôt pas mal ces derniers temps. Non pas à travers ses grosses productions, qui ont toujours du mal à faire le poids avec les films américains (rien ne sert de copier, on préfèrera toujours l'original!), mais avec des films de moyen budget, qui ont quelque chose à exprimer... En l'occurence, Poids Léger raconte l'histoire d'un boxer (Nicolas Duvauchelle), croque-mort pour gagner sa vie, qui a du mal à faire le deuil de ses parents, et tâche malgré tout de vivre. Il est coaché par un entraîneur (Bernard Campan), qui est aussi un substitut de père pour lui, et sait être là quand il craque. Parce que le problème est là... Il veut vivre, mais le désespoir reprend souvent le dessus. Sa faiblesse est d'autant mis en avant, que sa jeune soeur (Sophie Quinton, la fille qui jouait dans Qui a tué Bambi?) parvient à maintenir une vie équilibrée. Il va rencontrer une jeune serveuse (Maï Anh Lê, dont c'est le premier rôle), et tenter de se redécouvrir la vie. Je pense que mon synopsis est pas extra a priori, mais au-delà de l'histoire, comme toujours au cinéma, il y a la manière... Et le réalisateur, Jean-Pierre Améris, sait utiliser les moyens qui s'offrent à lui: le film est noir, et pour tant la caméra survole toute l'histoire de manière légère, sans s'apesantir sur la détresse ou la mort... Et puis surtout, surtout, il y a les acteurs qui sont franchement magnifiques: d'une part, Nicolas Duvauchelle (qui avait été remarqué dans les Corps impatients), qui tient un rôle taillé à sa mesure, d'un garçon brut de décoffrage, qui lutte contre ce qui le bouffe à l'intérieur. Et puis celle qui devient sa copine, Maï Anh Lê, qui tourne son premier film (elle est étudiante en droit!), mais rayonne... L'ombre et la lumière, il y a vraiment de ça dans ce couple d'acteur, à ceci prêt que l'oeil de Nicolas Duvauchelle laisse exploser une force incroyable... Il faut se laisser porter...

 

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